Il ne faut pas longtemps pour comprendre que les travailleurs et travailleuses et leurs employeurs n’ont pas les mêmes intérêts. Les travailleurs et travailleuses veulent des heures plus courtes, des salaires plus élevés et de meilleurs avantages sociaux. Nous voulons que notre travail soit moins ennuyeux, moins dangereux et moins destructeur pour l’environnement. Nous voulons plus de contrôle sur la façon dont nous produisons des biens et fournissons des services. Nous voulons un travail significatif qui contribue à nos communautés et au monde.
Nos employeurs, en revanche, veulent que nous travaillions plus longtemps, plus dur, plus vite et moins cher. Ils veulent moins de réglementations en matière de sécurité et d’environnement et exigent un contrôle absolu sur toutes les décisions, les horaires de travail, les discours et les actions sur le lieu de travail.
Avantages pratiques d’un syndicat
Le moyen le plus simple de se défendre mutuellement sur nos lieux de travail et nos communautés et le moyen le plus simple d’améliorer nos conditions de travail est d’adhérer à un syndicat. C’est pourquoi les employeurs se battent si durement et dépensent tant d’argent pour empêcher les syndicats de quitter leur lieu de travail. Les travailleurs et travailleuses syndiqués ont généralement un salaire et une sécurité d’emploi plus élevés, de meilleurs avantages sociaux et moins de problèmes d’horaire. Plus de salaire équivaut à moins d’heures de travail et plus d’heures pour profiter des bonnes choses de la vie. Les lieux de travail syndicaux sont plus sûrs et comportent moins de harcèlement, de discrimination et de favoritisme. En effet, un syndicat donne aux travailleurs et travailleuses le pouvoir de prendre des décisions sur le lieu de travail. Moins nous laissons nos employeurs prendre toutes les décisions, meilleures seront nos vies et nos communautés. Les syndicats fournissent également l’entraide et la communauté. Cela signifie une assistance pour les problèmes au travail, mais cela peut aussi signifier une aide pour un projet communautaire ou la lutte contre un propriétaire.
Pourquoi chaque travailleur devrait être membre du syndicat pour tous et toutes
Que votre travail soit nul ou «plutôt bon» (du moins aujourd’hui), nous, au SITT-IWW, pensons que vous devriez vous joindre à nous pour les raisons suivantes. Nous devons commencer à défendre nos collègues masculins sur nos lieux de travail et dans nos industries. Renseignez-vous sur votre prochain quart de travail: combien de collègues ont deux ou trois emplois? Combien sont à un chèque de paie d’une expulsion? Nous avons un devoir envers nos collègues et ceux qui suivront nos traces pour améliorer les choses. La seule façon d’y parvenir est de s’organiser ensemble. Lorsque nous nous regroupons autour de nos expériences et intérêts communs, nous pouvons améliorer nos emplois et nos industries. Notre travail, et non nos patrons, est ce qui fait fonctionner nos lieux de travail, et nous pouvons utiliser notre force de travail pour améliorer nos emplois et nos communautés à court terme. À bien des égards, c’est ce que sont les syndicats.
Avec le SITT-IWW, vous appartenez également à un syndicat qui a une vision et un plan à long terme pour que les travailleurs et travailleuses contrôlent leur propre travail, sans patron, rendant nos industries et notre économie démocratiques.
En tant que membre du SITT-IWW, vous obtenez:
- Organisateurs bénévoles et organisatrices bénévoles si vous choisissez d’organiser votre lieu de travail et votre industrie;
- Expertise en organisation syndicale dans les domaines de la stratégie, des médias, du soutien communautaire, de la construction d’infrastructures et de la négociation;
- Engagement envers le syndicalisme démocratique, ce qui signifie que les membres contrôlent leurs propres campagnes de syndicalisation et la direction du syndicat; Une organisation internationale dédiée à travailler ensemble pour renforcer le pouvoir des travailleurs et travailleuses sur nos emplois et dans nos communautés
- Entraide et soutien;
- Quelques éléments pratiques: le bulletin interne du SITT-IWW, le bulletin d’organisation de CanCOR, l’accès au site Web / aux forums du SITT-IWW, la constitution du syndicat, le bulletin de votre section locale (le cas échéant) et un bouton d’adhésion.
Préambule de la Constitution du Syndicat industriel des travailleurs et travailleuses (SITT-IWW)
La classe ouvrière et la classe patronale n’ont rien en commun.
Aucune paix ne sera possible tant et aussi longtemps que la faim et la misère accableront des millions de travailleuses et travailleurs tandis que la minorité que constitue la classe patronale s’arrogera toutes les bonnes choses de la vie.
La lutte entre ces deux classes doit durer jusqu’à ce que les travailleurs et travailleuses du monde parviennent à s’organiser en tant que classe, à s’emparer des moyens de production, à abolir le salariat et à vivre en harmonie avec la terre.
Nous considérons que la concentration de la gestion des industries dans les mains d’un nombre de plus en plus restreint de possédants rend la pratique du syndicalisme corporatif inapte à faire face au pouvoir croissant des patrons.
Le syndicalisme corporatif favorise une dynamique d’opposition entre différents groupes de travailleurs et travailleuses au sein d’une même industrie, contribuant ainsi à la défaite mutuelle dans la guerre des salaires.
De plus, le syndicalisme corporatif aide la classe patronale à induire les travailleuses et travailleurs en erreur en leur faisant croire que la classe ouvrière a des intérêts communs avec les patrons.
Ces conditions peuvent être changées: les intérêts de la classe ouvrière ne peuvent être servis que par une organisation constituée de telle manière que l’ensemble des membres d’une industrie donnée, ou de l’ensemble des industries si nécessaire, cessent de travailler aussitôt qu’une grève ou qu’un « lock-out » est déclaré dans n’importe lequel des services ou établissements concernés. Ainsi, affronter l’un ou l’une d’entre nous c’est nous affronter tous et toutes.
Au slogan conservateur « À travail égal, salaire égal ! » nos bannières doivent opposer le mot d’ordre révolutionnaire : « À bas le salariat ! »
La mission historique de la classe ouvrière est de supprimer le capitalisme. L’armée de la production doit s’organiser non seulement en vue de la lutte quotidienne contre les capitalistes, mais également de façon à maintenir la production lorsque le capitalisme aura été renversé.
En nous organisant à l’échelle des industries, nous jetons les bases d’une société nouvelle à l’intérieur même de l’ancienne.